Josée-Anne

Âge à l'entrevue: 32
Au moment de l’entrevue, Josée-Anne était âgée de 32 ans et demeurait avec son époux et ses deux filles âgées d’un an et trois ans. Lorsqu’elle était enceinte de sa première fille, elle était plus anxieuse que d’habitude, mais elle s’est sentie mieux au troisième trimestre. Elle s’est donc dit que tout allait bien. Cependant, quand sa fille avait environ six mois, Josée-Anne s’est sentie encore plus anxieuse. Elle pleurait souvent et se sentait mal à l’aise lorsqu’elle restait seule avec son enfant. Elle en a parlé à son médecin de famille, qui l’a orientée vers un spécialiste, mais elle n’a pas pu obtenir de rendez-vous. Elle a donc essayé d’aller à l’urgence et de suivre une thérapie avec une travailleuse sociale, mais rien n’y a fait. Son stress a augmenté quand elle a repris le travail et que sa routine s’est intensifiée, ce qui a entraîné de fréquentes crises de panique. Cette situation s’est poursuivie pendant environ deux ans, mais elle pensait que c’était peut-être normal et que les crises de panique et l’anxiété finiraient par cesser.
Lorsqu’elle est devenue enceinte de son deuxième enfant, les symptômes se sont intensifiés dès le début, mais les choses se sont calmées au cours du deuxième trimestre. Là encore, elle pensait que c’était normal et que tout finirait par se dissiper. Mais ce ne fut pas le cas. Son état s’est aggravé. Elle a commencé à vomir et à trembler au point qu’elle ne pouvait plus rester seule avec ses enfants. Pour elle, le point de bascule a été atteint lorsque ses symptômes sont devenus si graves que ses enfants s’en sont aperçus, et elle ne voulait pas être dans cet état pour le bien de ses filles. Elle a consulté son médecin de famille qui l’a orientée vers un service de santé mentale au sein d’un service d’urgence. Après avoir vécu les cinq dernières années avec des symptômes, elle a finalement reçu un diagnostic. Au début de son traitement, elle avait des rendez-vous hebdomadaires avec un psychiatre et un psychologue, et on lui a prescrit des médicaments. Après quatre semaines, elle se sentait déjà beaucoup mieux, mais elle a poursuivi ses rendez-vous avec des spécialistes, bien que moins fréquemment. Elle s’est sentie soutenue, ce qui l’a aidée à surmonter ses crises de panique. Lors de l’entretien, elle avait terminé ses traitements avec les professionnels de la santé et n’était plus suivie que par son médecin de famille, qui contrôlait ses médicaments. Elle conseille aux personnes dans la même situation de chercher une aide professionnelle plus tôt et de ne pas attendre comme elle l’a fait.