Sophia

Âge à l'entrevue: 36
Lors de l’entrevue, Sophia était âgée de 36 ans et demeurait avec ses deux enfants de 2,5 ans et 10 mois, ainsi que son partenaire. Elle a commencé à souffrir de dépression à la fin de sa première grossesse. Elle ressentait des sentiments négatifs à l’égard de l’avenir, qu’elle jugeait si peu familier, et des responsabilités qui l’attendaient. Après un accouchement rapide et sans problème, elle a éprouvé un sentiment de dépression de plus en plus fort, malgré les soins et l’attention dont elle bénéficiait de la part de son partenaire. Après dix nuits sans sommeil, elle s’est rendue à l’hôpital en état de crise avec sa mère. Elle est restée douze heures dans la salle d’attente avant d’être examinée puis admise. Pendant son séjour à l’hôpital, on lui a diagnostiqué une dépression post-partum. Elle avait du mal à se reposer, en partie parce que les femmes souffrant de problèmes de santé mentale périnatale se trouvaient dans le même service que d’autres patients souffrant de divers problèmes, et que l’atmosphère était intense. Elle avait aussi du mal à dormir à cause des lumières vives et des rondes régulières. Sophia n’a eu droit qu’à de courtes visites de sa famille et n’a pas pu voir son bébé pendant deux semaines, ce qui l’a empêchée de continuer à l’allaiter. Après une dizaine de jours, lorsque les médicaments ont commencé à faire effet, elle a pu rentrer chez elle. Malgré ces conditions difficiles, elle a témoigné son appréciation pour l’excellent personnel. Après ces expériences, elle a estimé que son enfant avait besoin de tisser des liens plus étroits avec elle et elle a ressentie beaucoup de culpabilité. Elle s’est toutefois sentie beaucoup mieux lorsqu’elle a commencé à interagir avec sa fille de cinq mois, ce qui lui a permis de se sentir un peu plus comme une mère. Elle a eu besoin de temps pour se sentir mieux et prendre soin d’elle. Elle a vécu une expérience totalement différente avec son deuxième enfant et estime que cette expérience n’a pas marqué son premier enfant.