May-Lie

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5 ans depuis le diagnostic

Phase de traitement: En rémission
Âge à l'entrevue: 59

May-Lie (59 ans) a un partenaire qui a deux enfants. Elle travaillait comme secrétaire mais elle est maintenant à la retraite.

May-Lie a reçu son diagnostic en 2010. Une masse a été découverte dans son sein lors d’une visite chez son médecin de famille. Ce dernier lui a conseillé d’attendre les résultats de sa mammographie. May-Lee a décidé de consulter également son gynécologue et il lui a demandé de subir d’autres tests à l’hôpital. En l’espace d’une semaine elle a subi une biopsie et on lui a annoncé que la masse était cancéreuse. May-Lee a reçu des signaux contradictoires à ce moment-là. Le gynécologue lui a dit que c’était urgent mais les autres professionnels ont essayé de la rassurer. Elle était inquiète mais espérait que les choses se passeraient rapidement dès qu’elle aurait rencontré le chirurgien. Elle a dû attendre 19 jours pour voir le chirurgien; ce qui fut très difficile. Elle dormait peu et était inquiète. Elle essayait de se rassurer en se disant que les choses ne pouvaient pas être si pires s’ils la laissaient attendre aussi longtemps. Elle était extrêmement nerveuse au moment de la visite préopératoire et elle a eu une attaque de panique. Elle sait maintenant qu’il s’agissant d’une attaque de panique mais à ce moment-là elle ne savait pas ce qui lui arrivait. Son chirurgien l’a perçue comme étant agressive. Le jour de sa tumorectomie, on lui a demandé de se présenter à 7 h. Elle s’attendait à subir l’opération immédiatement et, par le temps qu’elle a été opérée à 13 h 30, elle était redevenue très nerveuse. Malheureusement, comme les marges n’étaient pas claires, ce que May-Lee croyait être une chirurgie pour une tumorectomie s’est soldée par une série de trois chirurgies en trois mois (une autre tumorectomie, suivie d’une mastectomie). Ces événements inattendus ont eu un effet énorme sur May-Lee. Elle est devenue très anxieuse et a eu plusieurs attaques de panique. Avant sa troisième chirurgie, elle se sentait incapable d’y faire face et elle a réalisé plus tard qu’elle ne se rappelait de presque rien de ce que le chirurgien lui avait dit. Son expérience avec celui-ci fut tellement mauvaise qu’elle a décidé de changer d’hôpital pour la chimiothérapie même si cela impliquait qu’elle aurait une plus grande distance à parcourir. L’expérience de May-Lee fut totalement différente dans le nouvel hôpital.  Elle était mieux informée et ses interactions avec les professionnels de la santé étaient bonnes. Le fait que ceux-ci travaillaient en équipe ont fait une grosse différence pour May-Lee et elle s’est aperçue qu’ils étaient tous bien informés de son état de santé. May-Lee a apprécié pouvoir appeler un oncologue les fins de semaine lorsqu’elle avait des questions sur les effets secondaires de sa chimiothérapie. May-Lee, qui est actuellement en rémission, trouve difficile d’accepter ses cicatrices de mastectomie.  Elle et son partenaire sont incapables de toucher ou de regarder les cicatrices. Leur niveau d’intimité est considérablement réduit depuis les opérations. May-Lee obtient beaucoup de soutien de son ergothérapeute qui est à l’écoute de ses preoccupations.

 

 

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