Gaye

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7 ans depuis le diagnostic

Phase de traitement: En rémission
Âge à l'entrevue: 57

Gaye est âgée de 57 ans, mariée, avec quatre enfants adultes. Elle occupe un emploi de coordonnatrice dans le secteur agricole au gouvernement.

Gaye a reçu son diagnostic en 2009 et prend du Tamoxifen depuis cinq ans. À la naissance de son troisième enfant, bien avant sa maladie, Gaye décrit son expérience extracorporelle et la sensation d’être tout prêt de mourir. Par conséquent, elle croit avoir eu la chance de recevoir en cadeau plus de 30 années de vie supplémentaires. C’est une des raisons pour lesquelles avoir un cancer du sein à ce stade de sa vie ne la préoccupe pas trop. De plus, Gaye se croit chanceuse d’avoir vécu une vie remplie d’expériences et d’opportunités et elle pense qu’il est préférable que ce soit elle qui ait développé un cancer du sein plutôt qu’une jeune enfant ou une jeune mère. Elle a la capacité de trouver beaucoup d’humour et de rires dans ses expériences de patiente souffrant d’un cancer du sein. Elle est convaincue qu’il s’agit d’un aspect important de la guérison et une manière de vivre avec la maladie. Malgré tout, Gaye a rencontré des défis pendant ses traitements. Elle a perdu la sensation gustative après sa chimiothérapie et elle aimerait la retrouver. Elle a rencontré trois médecins jusqu’à maintenant pour leur demander de lui prescrire de la marijuana parce qu’elle a remarqué que cela l’aidait à recouvrer la sensation de goûter, mais elle n’a pas réussi jusqu’à maintenant. Gaye désapprouve fermement l’approche du premier chirurgien qu’elle a rencontré. Il lui a immédiatement proposé une double mastectomie. Elle a compris son raisonnement, c’est-à-dire qu’elle pourrait développer un cancer dans son autre sein et qu’il s’agissait d’une bonne opportunité pour refaire les deux seins parce qu’ils deviendraient « plus tombants » de toute façon en vieillissant. Gaye lui a répondu qu’elle n’était pas aussi vaniteuse et elle a trouvé un autre chirurgien. Elle s’inquiète du fait que les professionnels de la santé peuvent influencer la décision des patientes par des informations qui peuvent les effrayer. Elle aimerait que les femmes sachent qu’en tant que survivantes du cancer elles devraient se réjouir d’être rendues là où elles sont et qu’il fait bon d’être encore en vie et de pouvoir raconter leur histoire.

 

 

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