Julia

Julia

3 ans depuis le diagnostic

Phase de traitement: En rémission
Âge à l'entrevue: 63

Julia est mariée et a trois enfants adultes. Elle et son époux sont propriétaires et exploitent un centre de villégiature.

Julia a reçu son diagnostic en 2012. Elle a découvert un kyste dans son sein et voulait le faire enlever lorsqu’une de ses amies, qui est médecin, lui a conseillé de toujours faire enlever n’importe quelle masse. Elle a été référée à un chirurgien qui était disposé à retirer le kyste, mais il était inquiet que le tissu cicatriciel  rendrait difficile la détection d’autres masses. Celui-ci n’était pas préoccupé par l’effet de la masse au toucher, mais il a suggéré une mammographie et une échographie pour s’en assurer. Bien que les résultats de la mammographie étaient bons, on lui a conseillé un suivi après six mois. Lors de sa deuxième mammographie, une infirmière lui a fait part d’une anormalité décelée dans sa première échographie. Julia a subi des examens plus poussés, une échographie et une biopsie transcutanée, mais les résultats se sont avérés non concluants. Une biopsie au trocart a été effectuée juste avant Noël. En tenant compte du comportement du chirurgien et bien qu’elle ne connaitrait les résultats qu’après Noël, Julia était persuadée d’en connaître la teneur. Elle et son époux ont décidé de n’en parler à personne jusqu’à ce qu’ils aient les résultats. En janvier, son médecin l’a appelée pour l’informer qu’il s’agissait d’un cancer du sein envahissant. À la suite d’une tumorectomie avec une marge de tissu sain qui n’était pas claire, Julia a décidé d’avoir une mastectomie complète. Selon tout ce qu’elle avait entendu et lu, elle avait compris qu’elle n’aurait pas besoin de radiothérapie si son sein était enlevé. Elle fut donc très bouleversée lorsque son oncologue, lors de la première visite, lui a dit qu’elle devait voir un radiooncologue. Julia a eu peur d’avoir perdu son sein pour rien. Cependant, le radiooncologue, qui a réellement pris le temps de bien lui expliquer le processus, lui a confirmé qu’elle n’aurait pas besoin de radiothérapie. Elle a essayé de prendre du Tamoxifen à deux reprises : la première fois elle était très fatiguée et la deuxième fois elle a ressenti énormément d’angoisse. Son oncologue l’a menacée d’arrêter de la voir lorsqu’elle a décidé de cesser de prendre des hormones et qu’elle a refusé de subir une ovariectomie. Ils se sont entendus et Julia a accepté de cesser de voir son oncologue. Depuis, elle reçoit des traitements d’un naturopathe. Cette pratique assidue l’a aidée à passer au travers de plusieurs moments difficiles, comme par exemple lorsqu’elle attend les résultats d’examens; ça l’aide de se dire qu’elle est bien dans le moment présent. Ses relations avec son époux et sa famille se sont renforcées pendant sa période de traitement et, dans le contexte actuel, elle pense que le fait d’avoir perdu un sein ne fait pas une grande différence. Elle décrit le moment (un jour pendant sa méditation) où elle a redécouvert la joie comme une belle expérience  – en même temps qu’un grand sentiment de soulagement.

 

 

 

Plus de contenu