Parce que la chimiothérapie peut affecter la capacité d’avoir des enfants, les femmes en âge de procréer font face à la décision de prendre ou non les moyens de préserver leur fertilité avant de subir les traitements. Dans les circonstances, certaines femmes ne considéraient pas la fertilité comme leur priorité et étaient à l’aise d’accepter peu importe ce qui arriverait. Pour d’autres, particulièrement les jeunes femmes qui espéraient un jour avoir des enfants, préserver leur fertilité était une inquiétude majeure.
Un certain nombre de femmes avaient déjà des enfants et ne planifiaient pas en avoir d’autres. Néanmoins, faire face à l’impact probable des traitements contre le cancer sur leur fertilité les a laissées avec des sentiments de perte et de tristesse. Par exemple, lorsque quelqu’un lui a dit que le traitement pouvait lui faire perdre sa fertilité, Samantha a trouvé cela inquiétant.
Il existe un certain nombre de moyens de préserver la fertilité pendant le traitement contre le cancer du sein. Les médecins cherchent à préserver la fertilité en utilisant un traitement pour produire des embryons ou des ovules dans le but de les congeler, réduire l’impact de la chimiothérapie sur la fertilité et essayer de préserver les tissus ovariens pour un usage ultérieur. Plusieurs femmes ont pris les moyens de préserver leur fertilité. Parmi ceux utilisés on retrouve recevoir des injections de Lupron et (ou) la congélation de leurs ovules avant de subir la chimiothérapie. Le Lupron (leuprolide acétate) est utilisé pour protéger les ovaires de l’impact de la chimiothérapie bien que son efficacité soit encore incertaine. Il produit également des effets secondaires similaires à la ménopause parce qu’il diminue les niveaux d’estrogène.
Un certain nombre de femmes ont considéré congeler leurs ovules afin d’améliorer leurs chances d’avoir un jour des enfants. Parce que ceci a lieu avant le début de la chimiothérapie, la décision a souvent dû être prise très rapidement afin de ne pas retarder le traitement. La congélation des ovules est une intervention dispendieuse. Au moment de ces entrevues, le traitement ou une partie du traitement est couvert seulement par certaines provinces comme le Québec et l’Ontario. Il y a également des endroits au pays où la congélation des ovules n’est pas disponible. Donc, les femmes qui demeurent dans ces secteurs doivent se déplacer afin de subir cette intervention.
Plusieurs femmes ont décidé de ne pas faire congeler leurs ovules pour toutes sortes de raisons.
Alors que la préservation de leur fertilité était une inquiétude importante pour plusieurs femmes, ce n’était pas un sujet soulevé de routine par leurs équipes de soins. Bien que quelques femmes l’aient appris de leur oncologue, d’autres femmes ont été mises au courant parce que des amis ou leur médecin de famille leur ont mentionné. Melissa pense que son équipe de soins n’a pas souligné le problème de la fertilité clairement. Heureusement que son médecin de famille l’a appelée personnellement pour l’informer au sujet des risques.