Étonnante Alyce

Alyce

prend soin de son époux

Âge à l'entrevue: 47
Début de prestation des soins à l'âge de: 28

Alyce (47 ans) demeure dans un petit village avec son époux et leur fille adulte. Elle a commencé à assumer le rôle de proche aidante il y a 13 ans lorsque son époux a subi un traumatisme crânien au travail. Depuis ce temps, celui-ci dépend beaucoup d’elle pour les soins qu’elle lui dispense même si elle a subi antérieurement une fracture au dos qui la fait souffrir.

Alyce vivait avec sa famille dans les Maritimes où son époux travaillait pour l’armée et étudiait à l’université. Il y a 13 ans, elle est tombée sur la glace et a subi une fracture par tassement de la colonne vertébrale. Quelques mois plus tard, son époux recevait un morceau de métal sur la tête suffisamment lourd pour briser son casque de sécurité et lui infliger son premier traumatisme crânien important. Il a subi des résonances magnétiques presque quotidiennement pendant trois semaines. L’année suivante, l’époux d’Alyce a eu deux autres accidents de travail à la tête. Pendant cette période difficile, la mère d’Alyce est décédée des suites d’un cancer.

Initialement, l’époux d’Alyce a pu continuer à travailler après cette série de blessures grâce aux soins et au soutien de sa famille. Cependant, il y a huit ans l’armée l’a congédié à cause de la réduction de sa performance au travail, résultat directement relié à son traumatisme crânien. Alyce est néanmoins reconnaissante envers l’armée puisque cette dernière a fourni un excellent soutien et des conseils à sa famille durant les premières années de la maladie de son époux. Deux ans après avoir quitté le travail, la famille d’Alyce est déménagée pour des raisons financières dans un plus petit village d’une autre province. Au début, la famille appréciait les changements et Alyce a vraiment vu des améliorations dans l’état de son époux. Tout a changé de nouveau lorsque ce dernier a subi une crise cardiaque.

Alyce a remarqué que la fonctionnalité de son époux s’améliore lorsqu’il rend visite à ses parents, comme si son humeur et ses fonctions cérébrales s’amélioraient spontanément dans ce contexte. Par contre, Alyce remarque que l’humeur de celui-ci varie radicalement d’un jour à l’autre à la maison. Il peut être gentil et affectueux un jour et colérique et frustré le jour suivant. Cependant, elle a présentement davantage de difficultés avec ce qu’elle appelle « la colère et la cruauté mentale envers sa famille ». On lui a conseillé de gérer cette situation en sortant de la maison et d’attendre que la  mauvaise humeur de son époux passe. Cependant, cette stratégie est loin d’être suffisante pour aider sa situation et son époux oublie ses attaques après quelques minutes. Alyce lutte contre la douleur que lui causent les attaques de son époux et son incapacité de le confronter directement à ce sujet.

La prestation de soins a eu un impact négatif sur la santé d’Alyce. Elle a été hospitalisée à deux reprises pour stress du soignant et elle vit avec des douleurs persistantes au dos. Elle a aussi des idées suicidaires qu’elle gère en se disant que ce sont seulement des moments au travers desquels elle doit passer. Dans ces moments, elle se rappelle qu’elle doit aller se coucher afin de se relever plus forte et plus heureuse le lendemain. Si elle ressent le besoin d’obtenir de l’aide supplémentaire, Alyce écrit à une bonne amie qui lui donne toujours un conseil spécifique pour aller de l’avant.

Certaines personnes lui ont conseillé de laisser son époux bien qu’Alyce se préoccupe de lui et, malgré la situation difficile, elle est déterminée à continuer de s’occuper de lui. Alyce réalise, encore et toujours, qu’elle doit prendre congé et demeurée positive.

 

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