Geneviève started experiencing panic attacks and nightmares after her medical leave led to conflicts with her employer.

Transcript

Intervieweuse: Le médecin, c’était le médecin de famille ou…

C’était ma gynécologue. Ma gynécologue puis c’était… En plus, c’est ma gynécologue en fertilité parce que justement j’avais des problèmes, donc, elle, pour elle, c’était déjà une très grande victoire que je sois tombée enceinte. Donc elle ne voulait absolument pas me causer un stress supplémentaire avec toute la situation, pour que je perde le bébé, puis qu’après ça, que ça aille vraiment mal. Puis qu’on ait perdu notre progrès qu’on avait fait. Donc là, j’ai eu mon arrêt de travail, je suis allée rencontrer mon médecin pour aller chercher mon billet, je l’ai amené à mon employeur. Puis là, après ça, les choses se sont très mal passées. Après ça, mon médecin m’a recommandé de ne plus avoir de contact avec lui du tout. Mais là dans ma tête, déjà que je n’allais pas bien, en fait. On avait dit : « Ah! On va commencer un suivi en psychologie. On va faire appel à la psychiatre de la région qui est spécialisée en périnatalité. Mais pour l’instant, repose-toi, ça se pourrait que ça se règle quand même. ». Sauf qu’à partir de mon arrêt de travail officiel où j’ai annoncé à mon employeur que je ne retournerais pas au travail avant, je ne sais pas quand. Donc ça pouvait être très long. Ça ne s’est pas bien passé. Puis là j’ai commencé à faire des cauchemars toutes les nuits. Dans le fond, je me réveillais 6 à 7 fois par nuit en attaque de panique, je me réveillais en sueur, en pleurant, en criant parce que dans le fond, il continuait toujours de m’appeler, de m’envoyer des courriels. De me dire que je devais quand même me présenter au travail. Fait que dans le fond, je me sentais vraiment prisonnière. Parce que moi, une de mes valeurs dans la vie, c’est la loyauté, la fidélité, l’honnêteté, puis le travail. Fait que là je me sentais vraiment à l’envers de mes valeurs, parce que je me disais. Bien oui, peut-être que finalement c’est vrai qu’il a raison, peut-être que je suis lâche, peut-être que je suis juste une fainéante, parce qu’il me disait plein de belles choses comme ça. (rire) Puis peut-être que finalement j’exagère! Là je me remettais beaucoup en question. Je remettais en doute mes propres émotions, mes propres sentiments, puis je me disais : « Bien peut-être que c’est juste ça être enceinte. ». Parce qu’à ce moment-là, j’avais environ 10, 12 semaines de grossesse, fait que je me disais, peut-être que le premier trimestre, tout le monde dit que ce n’est pas super le fun. Peut-être que c’est ça. Mais là, j’en parlais avec ma médecin puis elle me disait : « Non, ce n’est vraiment pas ça. ».

[Interviewer: Was the doctor your family doctor or…?

It was my gynecologist. My gynecologist, and also, she was my fertility gynecologist because I had issues, so for her, it was already a huge victory that I got pregnant. She absolutely didn’t want to cause me any additional stress with the whole situation, so I wouldn’t lose the baby, and then things would go really wrong. And we would lose the progress we had made. So, I got my work leave, I went to meet my doctor to get my note, I took it to my employer. And then, after that, things went very badly. After that, my doctor advised me to have no further contact with him at all. But in my mind, I was already not doing well. We had said, “”Oh! We’ll start therapy. We’ll contact the regional psychiatrist who specializes in perinatal care. But for now, rest, it might still work itself out.”” But from the moment I officially went on leave and told my employer that I wouldn’t be returning to work until, I don’t know when. So, it could be a long time. It didn’t go well. And then I started having nightmares every night. Basically, I was waking up 6 to 7 times a night with panic attacks, waking up sweating, crying, screaming because, deep down, he kept calling me, sending me emails. Telling me I still had to show up for work. So, in the end, I really felt trapped. Because one of my values in life is loyalty, faithfulness, honesty, and work. So, I really felt like I was going against my values because I was thinking, well, maybe he’s right after all, maybe I’m just lazy, maybe I’m just a slacker, because he said a lot of nice things like that to me. (laughs) And maybe I’m just overreacting! I was questioning myself a lot. Doubting my own emotions, my own feelings, and I thought, “Well, maybe this is just what it’s like to be pregnant.” Because at that point, I was about 10, 12 weeks pregnant, so I thought, maybe the first trimester, everyone says it’s not that great. Maybe that’s it. But then I talked about it with my doctor, and she said, “No, that’s really not it.”] Translation from the original French.

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