Advice to Policy Makers – Violaine

 

Violaine feels that public health buried its head in the sand and that the lack of female decision makers is partly the reason.

Transcript

Bien jusqu’à présent c’est vraiment un scandale de santé publique, la façon dont le gouvernement ne s’occupe pas de nous, ne nous soigne pas, fait l’autruche. Je ne sais pas ce qu’ils ont pensé? Ils ont pensé quoi? Qu’on guérirait par nous-mêmes? Qu’ils auraient juste à ne pas trop s’occuper de nous puis que par miracle, après un an, un an et demi, bien on serait remis, on retournerait au travail, puis il n’aurait pas eu à investir en nous. On savait que ça ne serait pas ça. C’est connu l’effet des maladies post virales. Il y a des médecins qui le savaient qu’il y aurait une épidémie d’encéphalomyélite myalgique avec le passage de la COVID-19. Donc c’est juste d’être à l’affût, au courant de ce que dit la science. De ne pas se mettre la tête dans le sable, de ne pas penser qu’il y a des solutions miracles qui vont apparaître sans investissement, ça ne se fera pas là …

J’imagine que si on avait encore plus de femmes dans les secteurs décisionnels clés, ça aiderait! Là on avait comme premier ministre, comme ministre de la Santé, comme directeur de la Santé publique, directeur avec un S, on en a eus plusieurs. Mais tout ça, c’était toujours, et c’est encore des chapelets d’hommes qui s’occupent de nous. Donc le leadership, c’est ça, le leadership est masculin. La façon dont il n’a pas été question de la COVID longue dans les discours des autorités! Ça a pris des mois, des mois, des mois! Plus d’un an avant que le directeur de la Santé publique, puis je pense que c’est le nouveau qui l’a fait pour la première fois, prononce le mot « COVID longue », câline! On savait que c’était essentiel d’en parler parce que c’est une des raisons pour lesquelles il faut se protéger, puis il ne faut pas contracter la COVID, mais nos autorités en ont très, très peu parlé! Même chose de la part du ministre de la Santé, du premier ministre. Donc si l’exemple ne vient pas d’en haut, bien on n’est pas prêt d’en entendre parler d’en bas non plus. C’est une crédibilité qu’il faut donner puis une… C’est ça une assise scientifique à ce discours-là. On est vraiment dans… C’est ça la remise en question à large échelle de la parole des femmes. Donc en tout cas, on vient d’élire un nouveau gouvernement, il risque de ressembler au précédent, fait que je ne suis pas sûre qu’on soit bien, bien plus avancé. 

 

[Well, so far it really is a public health scandal, the way the government doesn’t look after us, doesn’t treat us, buries its head in the sand. I don’t know what they thought? What did they think? That we’d heal ourselves? That they’d just have to not pay attention to us and then, miraculously, after a year, a year and a half, we’d be fine, we’d go back to work, and they wouldn’t have to invest in us. We knew it wouldn’t be like that. The effect of post-viral illnesses is well known. Some doctors knew that there would be an epidemic of myalgic encephalomyelitis after COVID-19. So, it’s just a matter of being on the lookout, aware of what science is saying. Don’t bury your head in the sand, and don’t think that miracle solutions are going to appear without any investment

I imagine that if we had even more women in key decision-making sectors, it would help! Right now, we’ve had a Premier, a Minister of Health, a Director of Public Health, directors plural. We’ve had several. But all that was always, and still is, a string of men looking after us. So leadership is all about men. The way COVID was never mentioned at length in the speeches of the authorities! It took months and months and months! Over a year before the director of public health – and I think it was the new guy who did it for the first time – uttered the word “long COVID,” heck! We knew it was essential to talk about it, because it’s one of the reasons why we need to protect ourselves and avoid contracting COVID, but our authorities said very, very little about it! The same goes for the Minister of Health and the Premier. So if the example doesn’t come from the top, we’re not about to hear about it from the bottom either. It’s a question of giving credibility and a… That’s the scientific basis for this discourse. We’re really into… That’s the questioning of women’s voices on a large scale. So, in any case, we’ve just elected a new government, and it’s likely to resemble the previous one, so I’m not sure we’re much, much further ahead.] Translation from original French.


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