Stratégies d’adaptation – Julie

 

Julie explique pourquoi elle recherchait du soutien plus formel lorsqu’elle a appris que son cancer s’était répandu dans ses os.

Transcription

Quand on m’a appris que mon cancer du sein était rendu dans mes os, j’ai eu peur. J’ai eu très peur. J’ai pensé à la mort. Pendant plusieurs mois, j’ai dû apprivoiser l’idée que la mort pour moi va peut-être arriver plus vite que pour d’autres. C’était ça qui me hantait beaucoup en même temps, parce que la douleur était là, elle était très présente. Alors ça… Ça intensifie les pensées quand tu as mal. Alors… C’était difficile, mais j’ai eu… Et puis, depuis ce temps-là, dans les deux dernières années, j’ai un suivi de très près avec mon équipe médicale. Ils ont su, vraiment, m’apporter un bon soutien psychologique, psychosocial, médical pour m’aider à passer à travers ça. Les émotions sont une journée de l’angoisse, de l’anxiété, une autre journée de la colère. Une autre journée, bon, bien on n’y pense plus. Une autre journée on est fatigué. Tu sais c’est changeant. C’est changeant.

En 2012, j’ai décidé d’aborder ça différemment. Donc j’ai appris que ce qui s’était passé en 2010, de la façon que j’ai abordé la maladie. Surtout l’aspect psychologique, j’ai décidé de le changer. Ça, c’était très conscient. Parce que j’ai réalisé que pour moi, psychologiquement, le travail que j’avais fait ce n’était pas assez. Alors là, avec d’autres genres de peurs, d’autres genres d’angoisse, j’ai abordé ça différemment, oui. Mais il y a une continuité dans tout ça. Ce n’est pas séparé clairement là.

Intervieweur :  Comment tu as fait ça différemment?

J’ai décidé… J’ai décidé que j’allais prendre l’aide psychologique plus sérieusement, de un. De deux, j’allais essayer de trouver des endroits pour m’aider, physiquement ou mentalement, des centres de bien-être. Donc j’ai trouvé un centre de bien-être… Puis ensuite on m’a parlé du groupe de femmes avec le cancer du sein métastasé. Alors je me suis dit : « Je vais aller voir qu’est-ce qu’il y a là. ». Je devais trouver des choses qui m’inspiraient et puis qui me faisaient regarder ça quand même d’une autre… de ne pas être défaitiste dans ma pensée. Parce que j’ai un enfant, et puis pour moi, ce qui est important c’est de la voir grandir. Donc même si j’ai un cancer du sein avancé, je me dis que je vais la voir grandir. Donc il faut que je me trouve des façons pour me sentir bien malgré tout ça.


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