Joanne raconte la première fois qu'elle a vu sa poitrine après sa chirurgie.
Témoignage écrit
J’ai rencontré plusieurs femmes depuis, qui ont le sentiment d’avoir perdu leur féminité. Je ne me souciais pas de ça, je n’ai eu aucune chirurgie plastique jusqu’à maintenant. Je ne trouve pas le temps, ça ne me dérange pas vraiment. Peut-être que si mes seins étaient plus gros je présume que ça me dérangerait davantage, mais ça ne me dérange pas tant que ça. Alors nous avons décidé (une mastectomie bilatérale) et le jour suivant je subissais la chirurgie. J’ai passé quatre ou cinq jours à l’hôpital. Je présume que la chirurgie était la partie la plus difficile, probablement le jour où ils ont retiré les pansements, c’est là que la réalité te frappe je suppose. C’était les agrafes. J’avais eu une césarienne et deux grossesses ectopiques et je suppose que les cicatrices de ces chirurgies ne sont pas aussi voyantes. Ce n’est pas très visible et j’ai eu des agrafes une seule fois entre ma césarienne et mes deux grossesses ectopiques. Maintenant, c’était des agrafes à partir du milieu de la poitrine jusque sous l’aisselle, là où ils ont prélevé les ganglions lymphatiques. C’était vraiment horrible à regarder. Deux très bonnes amies étaient là le premier jour où l’infirmière a enlevé les pansements; elles étaient en visite. C’est une chose que j’ai toujours dite, j’étais pour donner de la rétroaction à quelqu’un en racontant mon histoire. Personne ne m’avait avertie. L’infirmière a tout simplement enlevé mes pansements comme si c’était normal. C’était atroce de voir ma poitrine pour la première fois avec ces 43 agrafes en travers. Il y a encore du sang, c’est séché sur moi et c’était « Wow! ». J’étais contente que mes deux amies aient été là. Mais elles se trouvaient seulement en visite au moment où elle changeait mes pansements. J’ai pensé que peut-être quelqu’un avait été assez bienveillant pour penser : « Nous allons le faire pendant que ses amies sont là ». Je leur ai demandé par la suite et elles ont dit : « Non, elle ne nous l’a pas mentionné. Nous ne savions pas ce qui se passait. » Ce fut probablement la partie la plus difficile initialement. C’était comme « Oh mon Dieu », vraiment, après le choc du cancer. J’ai demandé un miroir, je voulais voir et alors une des filles a tenu le miroir pendant que l’infirmière changeait le pansement à l’hôpital.
Mes amies sont restées. L’infirmière m’a demandé si je voulais qu’elles restent et j’ai répondu : « Oui ». J’ai demandé à garder le miroir parce que c’est quelque chose de très personnel. Je suppose que vos seins sont différents. Je voulais voir exactement de quoi cela aurait l’air. Je me fous de quoi ça a l’air. Je vais sortir sans prothèse très souvent et ça ne me dérange pas, mais ce fut un jour atroce. La douleur, j’ai eu beaucoup de douleurs pendant la guérison. Je suppose que je ne m’attendais pas à la douleur de la chirurgie. J’avais déjà eu des chirurgies auparavant mais j’ai eu beaucoup de sensation de brûlure. Je ne sais pas si c’était parce que c’était au niveau de l’aisselle et qu’il y a beaucoup de mouvement à cet endroit. Simplement au niveau de l’incision, une douleur cuisante pendant la guérison. Je n’ai jamais ressenti ce genre de douleur lors des chirurgies précédentes. J’ai eu une chirurgie où j’ai eu une petite complication, un hématome, mais la douleur à la poitrine était pire. C’était beaucoup de douleurs cuisantes. Et un serrement! Je ressentais un serrement intense dans ma poitrine. Ça l’est encore jusqu’à maintenant. J’ai des massages toutes les deux semaines. Si je n’avais pas de massage du tissu conjonctif à toutes les deux semaines, je pense que je ne pourrais pas lever mon bras. Je suis entraîneuse de gymnastique de compétition. Donc je soulève souvent les enfants; j’ai besoin de mon bras. Je n’ai jamais eu de massage régulièrement jusqu’à récemment, toutes les deux semaines. J’ai essayé toutes les trois semaines mais deux semblent fonctionner jusqu’à il y a deux ans. Et j’ai terminé mes traitements il y a environ quatre ans. Alors les deux premières années, j’ai passé beaucoup de temps avec de la douleur dans mon bras, j’ai eu quelques épisodes de lymphœdème.
Plus de contenu
- Thérapies alternatives et complémentaires -Joanne (B)Le massage du tissu conjonctif a traité le fourmillement dans les mains de Joanne et lui a apporté du soulagement.
- Hormonothérapie -Joanne (B)Joanne tenait les hormones responsables de son gain de poids jusqu’à ce que son chirurgien lui dise franchement que ce n’était pas seulement dû aux hormones.
- Hormonothérapie -Joanne (B)Joanne a changé d’hormonothérapie après une hystérectomie et le retrait de ses ovaires. C’est un peu mieux maintenant, mais elle a eu de sérieux doutes au sujet de la poursuite de son hormonothérapie.
- Chimiothérapie -Joanne (B)Joanne décrit concrètement son expérience avec la chimio et comment elle se rendait à l'hôpital pour les tests, retournait à la maison et recevait de la chimio le jour suivant.
- Chirurgie – Joanne BJoanne raconte la première fois qu'elle a vu sa poitrine après sa chirurgie.
- Se débrouiller au sein du système de santé – Joanne (B)À la suite de sa mastectomie, on a demandé à Joanne quelles étaient ses plaintes au sujet de son sein pendant le dépistage. Elle a répondu avec humour.
- Premiers symptomes – Joanne (B)À cause de sa grossesse ectopique récente, le médecin de Joanne n'était pas très inquiet à propos des changements au niveau des tissus mammaires.
- Sexualité, féminité et intimité -Joanne (B)Les rapports sexuels sont un peu moins spontanés depuis que Joanne a besoin de s’y préparer.
- Travail et finances – Joanne (B)Au départ Joanne pensait qu’elle serait le genre à continuer de travailler, mais elle a réalisé qu’elle avait besoin de temps pour réfléchir.
- Suivi médical et risque de récidive -Joanne (B)Johanne a reçu de l’hormonothérapie plus longtemps qu’elle n’aurait voulu parce qu’elle voulait sentir qu’elle avait fait tout ce qu’elle pouvait pour éviter une récidive.