Préservation de la fertilité

Parce que la chimiothérapie peut affecter la capacité d’avoir des enfants, les femmes en âge de procréer font face à la décision de prendre ou non les moyens de préserver leur fertilité avant de subir les traitements. Dans les circonstances, certaines femmes ne considéraient pas la fertilité comme leur priorité et étaient à l’aise d’accepter peu importe ce qui arriverait. Pour d’autres, particulièrement les jeunes femmes qui espéraient un jour avoir des enfants, préserver leur fertilité était une inquiétude majeure.

Un certain nombre de femmes avaient déjà des enfants et ne planifiaient pas en avoir d’autres. Néanmoins, faire face à l’impact probable des traitements contre le cancer sur leur fertilité les a laissées avec des sentiments de perte et de tristesse. Par exemple, lorsque quelqu’un lui a dit que le traitement pouvait lui faire perdre sa fertilité, Samantha a trouvé cela inquiétant.

Melissa n’avait pas pris de décision à savoir si elle voulait d’autres enfants; que cette décision lui soit retirée a été traumatisante.

Transcription

Mon époux est presque certain de ne plus vouloir d’autres enfants, mais je n’avais pas vraiment fermé la porte. La chimiothérapie peut entraîner la ménopause, spécialement si vous êtes près de 40 ans ou déjà plus près de la ménopause. Je pensais que c’était ce qui allait se produire et […]

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Il existe un certain nombre de moyens de préserver la fertilité pendant le traitement contre le cancer du sein. Les médecins cherchent à préserver la fertilité en utilisant un traitement pour produire des embryons ou des ovules dans le but de les congeler, réduire l’impact de la chimiothérapie sur la fertilité et essayer de préserver les tissus ovariens pour un usage ultérieur. Plusieurs femmes ont pris les moyens de préserver leur fertilité. Parmi ceux utilisés on retrouve recevoir des injections de Lupron et (ou) la congélation de leurs ovules avant de subir la chimiothérapie. Le Lupron (leuprolide acétate) est utilisé pour protéger les ovaires de l’impact de la chimiothérapie bien que son efficacité soit encore incertaine. Il produit également des effets secondaires similaires à la ménopause parce qu’il diminue les niveaux d’estrogène.

Nalie décrit son expérience avec le Lupron et elle a expliqué pourquoi elle voulait subir cette intervention malgré ses effets secondaires désagréables.

Transcription

J’ai dû délibérément prendre des injections de Lupron pour protéger ma fertilité parce que j’ai appris qu’on peut devenir infertile en subissant de la chimiothérapie. Pour moi, d’avoir mes propres enfants dans le futur est d’une immense, immense importance dans ma vie. J’ai aussi congelé mes ovules avant de subir la chimiothérapie. […]

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Un certain nombre de femmes ont considéré congeler leurs ovules afin d’améliorer leurs chances d’avoir un jour des enfants. Parce que ceci a lieu avant le début de la chimiothérapie, la décision a souvent dû être prise très rapidement afin de ne pas retarder le traitement. La congélation des ovules est une intervention dispendieuse. Au moment de ces entrevues, le traitement ou une partie du traitement est couvert seulement par certaines provinces comme le Québec et l’Ontario. Il y a également des endroits au pays où la congélation des ovules n’est pas disponible. Donc, les femmes qui demeurent dans ces secteurs doivent se déplacer afin de subir cette intervention.

Plusieurs femmes ont décidé de ne pas faire congeler leurs ovules pour toutes sortes de raisons.

Julie décrit les facteurs qu’elle a pris en compte et le fait qu’elle n’ait eu seulement que deux jours pour prendre cette décision.

Transcription

Intervieweur :  Est-ce que les professionnels de la santé ont discuté cette possibilité que tu pourrais perdre ta fertilité? C’est quelque chose qui a été survolé. Ça n’a pas été discuté en profondeur. Parce que j’étais jeune, puis à cause des taux de… Statistiquement parlant ils ne pouvaient pas garantir […]

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Jocelyn a également décidé de ne pas congeler ses ovules à cause des coûts élevés et parce qu’elle estimait que la probabilité de préserver avec succès sa fertilité était trop mince.

Transcription

Tout ceci est arrivé au début, immédiatement après mon diagnostic. Ça s’est passé assez rapidement. Ils m’ont envoyée consulter un médecin spécialiste parce j’avais 29 ans et j’avais quatre jours pour décider quelles étaient mes options. Ils pouvaient soit congeler les ovules. Ils avaient également ces pilules qui agiraient comme […]

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Amanda a décidé de congeler ses ovules malgré les coûts élevés et même s’il n’y avait aucune garantie de succès.

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J’ai subi la chirurgie et ensuite, quatre semaines plus tard, j’étais à Ottawa pour un prélèvement d’ovules. Tellement de choses devaient converger pendant cette période de quatre semaines, parce que nous attendions depuis si longtemps. J’ai eu la chirurgie en mars et le rapport de pathologie n’est revenu qu’après plusieurs […]

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Alors que la préservation de leur fertilité était une inquiétude importante pour plusieurs femmes, ce n’était pas un sujet soulevé de routine par leurs équipes de soins. Bien que quelques femmes l’aient appris de leur oncologue, d’autres femmes ont été mises au courant parce que des amis ou leur médecin de famille leur ont mentionné. Melissa pense que son équipe de soins n’a pas souligné le problème de la fertilité clairement. Heureusement que son médecin de famille l’a appelée personnellement pour l’informer au sujet des risques.

Julie explique pourquoi elle estime que ça devrait être un sujet de routine de discuter des problèmes de fertilité avec les femmes qui subissent un traitement contre le cancer du sein.

Transcription

Oui, la question de la fertilité pour moi a été un peu difficile. Je n’avais pas beaucoup de temps pour décider si je voulais congeler mes ovules. J’avais deux jours, je pense. Je venais… ça ne faisait pas très longtemps que j’avais eu mon opération. Je me remettais de mon opération. […]

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