Lors de son premier rendez-vous en oncologie, Melissa a eu l'impression que les décisions avaient déjà été prises pour elle. Elle a pris un certain temps pour réfléchir à ses options.
Transcription
Initialement, lorsque je suis allée pour mon suivi avec ma chirurgienne, elle avait mentionné, vous savez, le fait que je devrais probablement subir de la chimiothérapie basé sur l’histologie de l’échantillon. Ma mère n’avait pas subi de chimiothérapie la première fois qu’elle a été atteinte du cancer du sein. Alors c’était très… et elle était en très bonne santé à ce moment-là et n’avait aucune inquiétude à propos de la récidive. Alors c’était une décision très difficile pour moi de suivre ou non cette route malgré toutes les recommandations que les médecins me donnaient.
Vous savez, ils tendent à vous donner des statistiques et vous semblez comprendre ce qu’elles veulent dire, mais il y a toujours ces mises en garde qui sous-tendent tout. Alors après avoir parlé avec… j’ai fait beaucoup de recherche à ce sujet, et après avoir parlé avec une naturopathe, d’autres amies et d’autres femmes à travers un réseau de pairs, j’ai été capable d’en venir à la conclusion que probablement la meilleure option pour moi était de poursuivre la recommandation des médecins. J’ai donc commencé la chimiothérapie en avril de l’année dernière, la fin d’avril de l’an dernier.
Intervieweur : Et alors est-ce que vous pensez que vous aviez une idée claire de votre plan de traitement au moment où vous avez commencé ou comment avez-vous suivi?
Non, je ne savais pas parce que je n’étais pas certaine de la façon dont les choses se dérouleraient. Lors de mon premier rendez-vous en oncologie, c’était presque comme si la décision avait été prise pour moi. L’oncologue est entrée, me parlait et m’expliquait que c’était le régime, c’était la façon dont ça se déroulerait. Elle était heureuse de répondre à mes questions, mais lorsque j’ai eu une petite hésitation à parler de subir de la chimiothérapie, elle a mentionné : « Oh! Bon, qu’est-ce qui vous inquiète? » Ce n’était pas une approche très favorable. Je lui ai expliqué que j’étais inquiète parce que j’avais des membres de ma famille qui avaient fait ça et que ça n’avait pas fonctionné pour elles. J’étais inquiète de faire tout ça pour rien. J’étais pour faire subir à mon corps tout cet environnement toxique de fou pendant des mois et brûler ma peau pendant des mois pour finir avec un résultat similaire, et c’était ce qui m’inquiétait. Lorsque je lui ai expliqué de cette façon, elle était un peu plus compréhensive face à mon comportement. Mais en tant que médecins, ils reviennent quelquefois aux nombres et elle m’a expliqué quel était le pourcentage de chance de récidive avec la chimiothérapie et le pourcentage de chance sans la chimiothérapie. À partir de ce rendez-vous j’ai ramené de l’information et fait un peu de recherche. J’ai aussi parlé avec quelques personnes et j’ai été capable d’en venir à une conclusion par moi-même. Mais je dois dire que je n’avais pas peur, je n’avais pas peur de dire à personne, de dire à un médecin que ce n’était pas ma décision. Je pense qu’il était vraiment important que je considère le fait que c’était mon traitement et j’ai conservé cette approche. Oui je suis leur patiente mais c’est mon traitement et c’est mon corps. Alors j’ai conservé ça dans ma poche. Je suis allée au rendez-vous et ils avaient déjà fixé un rendez-vous pour mon premier traitement de chimiothérapie. Ils avaient fixé des rendez-vous pour toutes sortes de choses et j’étais juste comme « J’ai besoin de respirer ». J’ai besoin d’une minute pour respirer. Pendant cette période j’ai été capable de faire une recherche qui m’a permis, qui m’a aidée à en venir à ma conclusion. J’ai seulement dit : « J’ai besoin d’un peu de temps pour y penser, c’est un peu… ça arrive un petit peu vite et je veux, j’ai besoin d’être confortable avec ma décision parce que je pense que ça va seulement rendre les choses plus difficiles si je ne suis pas confortable. »
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