Parler du cancer avec les enfants – Carol

 

Carol a quatre enfants (entre 6 et 11 ans), mais c’est la plus âgée de ses filles qui était la plus consciente du risque de décès.

Transcription

Ils avaient beaucoup de dépliants, de livres; un de ceux-ci traitait de la façon d’aider les enfants à passer au travers, c’était terriblement important pour moi. Je ne voulais pas qu’ils soient trop affolés par tout ça. Mais à la fin, je n’ai même pas… Il y avait un livre que je pouvais leur lire, mais les enfants sont très résilients et ils acceptent bien. Ils étaient corrects. Mon aînée a probablement mieux compris les implications du cancer du sein et le fait qu’en théorie je pouvais mourir. Elle a donc été celle qui en a probablement été la plus affectée. Les plus jeunes étaient plus intéressés par mes cheveux et comment j’allais les perdre, et ensuite ils ont dit : « Ok, est-ce que je peux avoir mon lunch maintenant? » Et ce ne fut vraiment rien de plus.

Je pense que mon époux et moi avons essayé de leur dire que j’étais malade et que je ne me sentirais pas bien quelquefois, mais que tout allait bien. C’est comme ça et c’était pour être comme ça pour un certain temps, mais il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Et dans l’ensemble ils ne se sont pas inquiétés.

Intervieweur : Est-ce que vous avez donné le même message à tous à cause du groupe d’âge ou comment avez-vous gérer ça?

Vous ne pouvez pas leur donner le même message parce qu’ils ne comprennent pas tous de la même façon. Donc pour mon aînée, je lui ai dit la vérité et toute la vérité; que j’avais dû faire de la chimio et quels seraient les effets des produits chimiques sur moi et mon corps. Mais j’ai essayé de la rassurer que je n’allais pas mourir, que j’allais être très malade mais que ça irait bien. Et pour les plus jeunes, j’ai seulement dit que maman était malade et que quelquefois je n’irais pas bien mais que tout se passerait bien à la fin, qu’ils n’avaient qu’à être patients avec maman lorsqu’elle n’allait pas bien. Ils ont été corrects, ils ont bien accepté. Ils ont bien accepté, je pense qu’ils oubliaient quelquefois et je devais leur dire : « Je ne me sens pas bien et je ne peux pas faire ça. » Et ils répondaient : « Oh, ok. »

 


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