Chimiothérapie – Jeannette

 

Être chauve en public provoquait des réactions de soutien positives de la part des clients, mais c’était plus difficile au sein de la famille de Jeanette. Certains de ses cousins ne savaient pas qu’elle était malade.

Transcription

C’était difficile parce que je ne voulais pas porter de perruque, donc je n’avais pas de cheveux. Je suis retournée au travail et je servais mes clients, parce que je travaille dans le commerce de détail, et plusieurs fois ils ne savaient pas qui j’étais. Mais en même temps, j’avais des femmes qui venaient me voir et me dire « Oh! Quel type de cancer avez-vous eu? » Elles me racontaient alors leur histoire. C’était formidable parce qu’elles étaient passées au travers. C’était donc bien. C’était un dénouement heureux de les voir debout devant moi. J’ai même eu un homme qui est venu et qui m’a dit que sa mère était décédée environ cinq ans auparavant à l’âge de 87 ans; elle avait eu le cancer du sein lorsqu’elle était dans la vingtaine. C’était vraiment difficile parce que mes sœurs et mes frères le savaient, mais pas leurs enfants. Maintenant j’ai des nièces qui viennent juste d’entrer dans l’adolescence et qui ne sont pas au courant de leur historique familial. Je ne sais pas quand leurs parents les informeront mais c’est à eux de décider. Je suis allée au dîner de Noël sans cheveux et sans perruque. Je leur ai simplement dit que je les avais rasés parce que je voulais et ils étaient tous heureux de ça. Vous savez ils avaient 10 et 11 ans à ce moment-là, mais vous vous demandez pourtant ce qu’ils pensent, mais je m’en moquais. Mais c’est encore très difficile parce que nous venons de parler du temps où j’avais les cheveux courts.


Plus de:

Plus de contenu