Cancer du sein récurrent et métastatique (avancé) – Kathryn (3)

 

Kathryn a émerveillé son équipe médicale avec sa résilience et sa qualité de vie.

Transcription

Lorsque je suis allée voir mon médecin lundi dernier il m’a dit que je mettais l’hôpital en faillite, que je prends mes médicaments depuis tellement longtemps qu’il ne peut y croire. Je sais qu’il est stupéfait que je sois encore ici, que j’aie une si bonne qualité de vie. Je crois que je suis encore ici pour redonner, pour aider les autres, parce que je n’ai jamais écouté les médecins. Dans mon esprit, après trois ans, mon médecin m’a en fait dit un jour, et il s’est excusé en disant : « J’ai dit à votre époux en 2003 que je vous donnais 18 mois. Je suis gêné de dire que je me trompais. Je n’aurais pas dû vous regarder comme une statistique. » Même encore maintenant après douze ans il me regarde et il ne peut comprendre. Il ne comprend pas pourquoi je suis toujours là et personne ne comprend.

Je l’ai décrit pour les personnes qui ne comprennent pas ce qu’est une maladie métastatique : « J’ai un gros mauvais géant à l’intérieur de moi qui dort. Nous devons le garder endormi. Mais il peut se réveiller à tout moment et on ne sait jamais. » Il y a donc ce nuage. Et l’image qu’ils ont de moi est que… même votre époux ne comprend pas ce que c’est de vivre avec ce rappel constant, cette bénédiction et cette malédiction constantes en même temps. La bénédiction c’est que cela vous permet d’apprécier chaque jour. Vous vous levez tous les jours et vous êtes reconnaissantes d’avoir un autre jour. Vous profitez de chaque saison parce que vous n’êtes jamais certaine de voir la prochaine. Ce qui est triste aussi je présume c’est que j’ai perdu plusieurs de mes amies avec cette maladie. Lorsque je retourne à mon groupe des métastasées, j’y retourne une fois par mois et quelquefois je n’y retourne pas pour moi, j’y retourne parce que je m’identifie comme de l’espoir en bouteille. Je donne de l’espoir aux personnes qui viennent tout juste d’être diagnostiquées. Regardez, il est possible que vous soyez encore ici dans douze ans. Je présume que je suis très reconnaissante et je l’exprime tous les jours que je suis encore ici.


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