L’avenir et la prestation de soins – Anne

 

Anne s'inquiète du jour où son époux ne pourra plus s'assoir dans son fauteuil roulant, mais elle dit : « Ce qui arrivera, arrivera. Il n'y a rien que je peux faire. »

Transcription

Ce n’est que le matin quand il se lève. Tu dois t’assurer que le transfert au fauteuil roulant se fait correctement. Son équilibre devient très instable. Je suis inquiète à ce sujet. […] C’est tout juste s’il arrive à se transférer dans sa chaise maintenant, c’est difficile. Il est très têtu, et il va le faire; il sait que lorsqu’il ne pourra plus le faire ce sera sa vie et parce qu’il ne veut pas vivre comme  cela, alors il se bat très fort. Donc, quelqu’un doit s’assurer qu’il s’assoit dans son fauteuil roulant, qu’il se rend à la toilette sans tomber. Ensuite cela lui prend environ trois heures chaque matin pour se lever, aller à la salle de bain, se laver et ensuite retourner à son lit, s’habiller et se lever. Ce qui signifie s’il se lève à 9 h, il est prêt à 13 h, n’est-ce pas? C’est le temps que ça lui prend tous les jours pour accomplir les activités de base, n’est-ce pas? Il est comme ça depuis longtemps, mais cela s’aggrave parce qu’il faiblit… Donc, je ne sais pas. Je dois regarder ça. J’essaie comme d’éviter cela, je ne sais pas. Parce que – avec ce qu’il a eu et tout – ils nous ont dit : « Ah il ne vivra que 15 ans », et cela fait 23 ans, n’est-ce pas? Donc je savais qu’il allait s’affaiblir et tout, mais j’espère. Je ne veux pas qu’il aille dans une résidence.

Je ne sais pas ce qui va arriver lorsque mon époux ne pourra même plus du tout sortir de son lit. Je ne sais pas. Il a toujours beaucoup de douleurs. Je ne sais pas ce qui va arriver. Mais je ne l’ai jamais su pendant toutes ces années, donc […] après un certain temps, tu ne fais que t’ajuster et ce qui doit arriver, arrivera. Il n’y a rien que je puisse faire.


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