Hopitaux et établissements de soins – Drew

 

Le personnel hospitalier peut profiter des connaissances que les proches aidants ont de ceux qui leur sont chers, comme dans le cas de Drew.

Transcription

Malgré tout lorsque nous étions à l’urgence ce fut une expérience horrible parce que le niveau de compréhension n’était pas là. Alors j’imagine que la capacité du système de s’adapter à un individu est tout simplement absente.

Par exemple, le premier… simplement pour avoir les radiographies, la réponse du système, en quelque sorte, pour traiter avec quelqu’un dans la condition de ma mère, c’est très noir et blanc. C’est très… l’usage de – je ne veux pas dire la force – mais il y a un certain degré de contention requis, comme par exemple pour une radiographie. Et pourtant en 34 ans à prendre soin de ma mère nous avons largement évité cela par l’utilisation de différentes techniques. L’ouverture du système pour accepter ça comme dans l’exemple de la radiographie, cela a pris…

Ma mère fume depuis l’âge de 14 ans je crois, et pour elle, ce n’est que du confort. C’est un des rares agréments qu’elle a encore. Alors, à titre d’exemple, à l’hôpital lorsque la manière traditionnelle – ou ce qu’ils appellent la politique pour s’occuper de quelqu’un avec un traumatisme crânien ne fonctionne pas – elle est très tenace – pour nous, nous savions que si elle ne faisait que tenir une cigarette éteinte, ceci la ramènerait à un niveau de calme et qu’on pourrait faire n’importe quoi. Ah surprise! Nous avons finalement pu les convaincre que s’ils voulaient faire le scan, nous allions devoir travailler ensemble.

Et je pense qu’il y a… c’est en partie l’environnement professionnel et clinique qui dit : « Bon les proches aidants, nous sommes les professionnels de l’hôpital. Nous savons quoi faire. » Et c’est un peu  en faire abstraction de dire « Bon, laissez-nous nous occuper de ça ». Ça n’a pas tellement bien marché et tout ce que cela a pris réellement à la fin c’était qu’elle tienne une cigarette dans sa main, pour qu’elle a) ait un cathéter sans bouger, et b) pour prendre une radiographie.

Ça n’a donc pas été une expérience positive. J’imagine qu’ultimement même le temps particulier consacré à un traumatisme crânien acquis et en particulier aux besoins de la famille, je pense que ce fut un point douloureux pour nous… que nous pensons que comme famille, nous pensons que nous contribuons au système de santé public de façon très tangible, à tout le moins.


Plus de:

Plus de contenu